Qui est la créatrice de Sexponentielle ?

 

Je m’appelle Marie-des-Neiges de Liedekerke et je suis née au siècle dernier dans une délicieuse famille catholique.

Nous étions 6 enfants. Le sexe n’était pas censé être un sujet tabou, mais quand même, on en parlait rarement, par périphrases et images (les fameuses « abeilles et les petites fleurs », vous savez ?). En fait, mes parents étaient pleins de bonne volonté . Ils voulaient être des parents modernes, mais ils ne savaient tout simplement pas parler de « ces choses-là ». Ils n’avaient pas les mots. Ni le courage peut-être ? Et puis, à cette époque, « ça ne se faisait pas ».

Résultat des courses, je me suis retrouvée mère célibataire à 20 ans.

Ensuite, j’étais présumée « tout savoir », eh bien oui, puisque j’étais maman.

Je me suis mariée et j’ai eu 3 autres enfants.

De sexe, je ne savais toujours pas parler. Où aurais-je pu trouver les mots ?

Pourtant les hommes disent parfois : « Dis-moi ce que tu aimes. Dis-moi de quoi tu as envie. » Et ils croient avoir fait le job.

Oui mais… je ne savais pas ce que j’aimais, ni de quoi j’avais envie, ni même ce qui existait d’autre que l’habituel « quelques caresses, pénétration, éjaculation ». Et eux non plus visiblement. S’ils savent, ils le cachent bien.

Tout ça était censé être naturel.

J’avais vaguement entendu parler de « préliminaires », mais en quoi ça consistait ? Mystère ! Sans doute les quelques caresses avant la pénétration. A sec de préférence. J’étais morte de honte de ne pas être plus humide. Coupable.

Utiliser un lubrifiant ? D’abord, j’ignorais que ça existait, et quand je l’ai su, il m’a fallu des années pour oser en acheter un. Et j’en mettais (rarement) en cachette de mon mari.

Le plaisir ? Pas mentionné. Ni à la maison, ni à l’école, lors des cours d’éducation sexuelle. On précisait que l’acte pouvait être « beau », s’il était fait avec amour. C’est tout.

La masturbation ? Quelle horreur, on ne fait pas ça chez les gens bien élevés. Péché, chez les catholiques.

Les sextoys ? C’est pour les dépravés.

Alors quoi ? Comme je ne vivais pas sur la Lune, je savais que le sexe était réputé agréable voire « fantastique ».

Donc si ce n’était pas terrible-terrible pour moi, c’était de ma faute. Ou que je n’étais pas faite pour ça.

« Beaucoup de femmes n’aiment pas le sexe », « Les hommes aiment le sexe », « Les femmes qui aiment le sexe sont des excitées, des dévergondées, des nymphomanes… »

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

J’étais parfaitement NORMALE.

Oui, MAIS… je suis curieuse.

Et puis la vie m’a un peu bousculée.

Une chose en entrainant une autre, j’ai commencé à m’intéresser à la sexualité féminine. J’ai découvert un univers que je ne soupçonnais pas.

Et j’ai eu envie de partager ces « découvertes », ce savoir. De libérer la parole sur ce sujet et de contribuer à ce que toutes les femmes arrivent à parler, avec légèreté, émerveillement et élégance, de ces trésors de plaisir dont nous disposons toutes et que tant d’êtres humains ignorent encore.

Je vous propose de découvrir le fonctionnement de la sexualité féminine, porte d’une énergie vitale incroyable et d’explorer les mots pour la dire, sans honte ni culpabilité, avec joie, légèreté, émerveillement et élégance.

Nous allons parler de plaisir. Joliment. Joyeusement. Accrochez-vous.