Le clitoris ne prend jamais sa retraite (et il continue de grandir, lui)
On entend souvent que le corps change avec l’âge. Moins ferme, plus fatigué, un peu plus exigeant parfois. Mais il y a un organe qui, lui, ne perd pas sa motivation. Au contraire : il se développe, il s’affirme, il poursuit sa carrière sans relâche.
Oui, on parle du clitoris. Et tu sais quoi ? Il continue de grandir toute la vie. (même quand on pense, à tort, que tout est « terminé » là-dessous.)
Un petit organe qui prend de l’ampleur
En 1998, trois chercheurs israéliens ont eu l’idée saugrenue mais brillante de mesurer des clitoris de femmes de 16 à 88 ans. Résultat ? Entre l’adolescence et la vieillesse, le clitoris triple quasiment de volume.
On passe d’une longueur moyenne de 6,6 mm à 8,8 mm, et d’un diamètre de 5 mm à 6,5 mm. (Source : Hoch et al., The Journal of Urology, 1998) Comme quoi, certains organes prennent leur temps… mais finissent par prendre leur place.
Pourquoi ? Tout est une question d’hormones.
Avec l’âge, les œstrogènes diminuent, mais la testostérone reste relativement stable. Ce petit changement dans l’équilibre hormonal suffit à provoquer une croissance progressive du clitoris. Rien de pathologique : c’est une évolution naturelle. Une sorte de maturité anatomique. Mais où se cache-t-il, ce clitoris en pleine ascension ? Car oui, on ne parle pas seulement du petit point visible. La chirurgienne australienne Helen O’Connell a démontré en 1998 que le clitoris est en réalité bien plus vaste : un gland externe, deux piliers internes, deux bulbes… bref, une vraie structure architecturale. (O’Connell et al., Journal of Urology, 2005)
Ce que l’on voit à l’extérieur n’est que la partie émergée. En dessous, il se passe beaucoup plus de choses qu’on ne l’imagine. Et le plaisir dans tout ça ? Bonne nouvelle : un clitoris plus développé peut aussi être plus facile à stimuler.
Beaucoup de femmes disent ressentir plus de plaisir après 50 ans. Moins de pression, plus d’expérience, une meilleure connaissance de leur corps… et un clitoris qui ne lâche rien.
Conclusion : un organe à (re)découvrir toute la vie
Si ton désir décline, ce n’est pas à cause du clitoris. Il ne s’éteint pas avec la ménopause, lui ! Au contraire : il continue son évolution, en silence, fidèle au poste. Ce n’est pas un souvenir de jeunesse. C’est un compagnon de route. Un organe vivant, dynamique, et profondément humain. Le plaisir ne disparaît pas. Il change de forme, parfois. Il prend plus de place, il s’enracine. Et si on l’écoutait ?